Publié dans Editorial

Retour à la source !

Publié le vendredi, 10 avril 2020 Écrit par 
Évaluer cet élément
(0 Votes)

Situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle ! Les chrétiens malagasy et même sous d’autres cieux (Italie, Espagne, France, Royaume Uni, Etats-Unis, etc., vont devoir célébrer, demain dimanche, Pâques en famille restreinte … à la maison. Pandémie du Covid-19 oblige !
On ressent l’impact moral et spirituel d’une telle mesure inédite auprès des fidèles chrétiens. La célébration de la fête de Pâques occupe une place centrale dans la foi chrétienne et également judaïque. C’est une grande jouissance  judéo-chrétienne dont les détails sont définis dans l’Ancien Testament. Notons au passage que c’est la seule fête  sainte  inscrite dans  la Bible. La seule ayant fait l’objet d’un ordre précis de l’Eternel Dieu dans l’Exode transcrit par Moïse. Pour ainsi dire, la célébration de la Nativité ne fut qu’une « création » pure et simple des hommes.
En raison du confinement décrété par le pouvoir en place, chaque famille chrétienne célébrera, demain dimanche, Pâques à la maison. Un fait insolite et inédit ! Le pays n’a jamais connu une telle situation. Peut-être l’évènement douloureux que nous vivons, en ces temps-ci, rappelle ce que les premiers chrétiens malagasy ont vécu durant la période noire des terribles persécutions ( 1835) à l’époque du règne de Ranavalona 1ère ou bien plus récemment au moment fort de la Grande Guerre de 39-45 surtout pour les pays concernés. En tout cas, la guerre que nous affrontons contre coronavirus de concert avec  d’autres Nations du monde est en réalité une grande guerre voire une « guerre mondiale » dont l’ennemi commun, qui sème la terreur, semble ne pas avoir dit son dernier mot.
La pandémie de coronavirus, Covid-19, ne fait pas de détail. Personne n’est au-dessus de la fatale loi de ce redoutable et invisible virus. Du jamais vu, les messes et les cultes de demain au temple ou à l’église ou même au Vatican auront lieu sans … les fidèles, devant les chaises vides.
Au final, pour les chrétiens, ce n’est qu’un retour à la source. A l’origine, les Enfants d’Israël ont fêté pour la première fois Pâques « en famille », chez eux à la maison. L’Eternel Dieu a donné une consigne stricte à chaque famille de rester confinée, cette nuit-là, à la maison. Que personne ne sorte de la maison sinon on risque de croiser le chemin des « exterminators » comprendre exterminateurs que l’Eternel enverra la nuit tombée  pour abattre les non-Juifs  qui traînent dans la rue (Exode 12). Le chef de famille est tenu de faire respecter les consignes divines. Au risque de leur coûter la vie, tous les membres de la famille doivent rester confinés à la maison. Effectivement, il faut  respecter impérieusement l’ordre. Curieuse ressemblance ! Coronavirus, l’exteminator,  risque d’ « abattre » ceux ou celles qui osent braver les consignes de confinement en croisant son chemin à l’extérieur.
Les derniers chiffres qui nous ont été communiqués hier à 14h 30 du CCO Covid-19 d’Ivato nous évoque que le pays compte 102 cas confirmés dont 11 guéris et pas de décès jusqu’à nouvel ordre. Avant-hier, il n’y a pas eu des cas contaminés. Le pays est en passe de gagner son pari. Mais il ne faut jamais baisser les bras et respectons, encore plus, la consigne du confinement.

Lu 2489 fois

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves

La Une

Recherche par date

« November 2025 »
Mon Tue Wed Thu Fri Sat Sun
          1 2
3 4 5 6 7 8 9
10 11 12 13 14 15 16
17 18 19 20 21 22 23
24 25 26 27 28 29 30
Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff